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Trouver un sens
Je ne sais pas s'il faut chercher un sens à toute
chose... j'imagine que non... j'imagine que c'est quelque chose que
l'on fait tous.Depuis deux ans, la santé de ma seconde princesse
me soucie beaucoup, je ne peux m'empêcher d'en être affectée. Ce
n'est pas grave en soi, mais un peu répétitif sur la durée.
Régulièrement, l'envie de travailler me prend, de sortir de ce rôle qui
me colle à la peau, cette étiquette : mère. Et puis, l'une de mes
filles a de la fièvre, l'autre tousse... et je réalise que de toute
façon je n'aurais pas pu travailler, et je me sens prisonnière, je n'ai
pas le choix finalement et tout a été beaucoup plus simple vu que je ne
travaillais (il est plus facile de gérer une hospitalisation quand on
ne travaille pas par exemple).Tout cela est assez lourd et
parfois on se demande : pourquoi encore ? pourquoi ça ? jusques à quand
? pourquoi suis-je là, à la maison ?Et hier, j'ai eu une réponse qui m'a beaucoup touchée et émue,
j'ai eu une réponse qui m'a allégée les épaules. Je ne veux pas
me réjouir du malheur des autres, loin de moi cet état d'esprit, mais
j'ai pu voir que j'étais utile et que tout ce que j'ai vécu ces
derniers mois a été utile.Alors que je descendais l'escalier à
16h15 pour chercher mon aînée à l'école, j'ai entendu ma voisine
principalement anglophone du premier crier : help, help... je suis tout
de suite remontée et je l'ai vue avec sa fille de neuf mois qui
convulsait dans ses bras, j'ai pu l'aider, la rassurer, appeler le SAMU
pour elle, aller chercher son fils à l'école, le rassurer sur le fait
que le docteur des pompiers était chez lui parce que sa petite soeur
était malade et que le camion de pompier pouvait venir vite, lui donner
son goûter et m'en occuper tandis qu'elles allaient à l'hôpital avec
les pompiers, elle a sûrement dû y rester pour la nuit.Avec
beaucoup d'émotions je me suis revue, vivre exactement la même scène
lorsque ma petite fée avait un an, crier au-secours, hurler au-secours
sur le palier, et une voisine venant à mon aide. C'est quelque
chose de tellement dur de voir son enfant dans cet état,
personnellement à chaque fois j'ai l'impression qu'elle va mourir.Je pense beaucoup à elles depuis hier soir et j'espère qu'elle
ne sera pas comme moi : angoissée par la fièvre malgré un traitement
spécifique, angoissée dès la moindre toux, peur que ça ne dégénère
encore... il me reste maintenant à la rassurer du mieux que je peux sur
l'avenir...Je suis heureuse d'avoir pu être utile hier soir.
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